Richard Gougeon : Le bonheur d’écrire

SAINT-CÉSAIRE – Mine de rien, Richard Gougeon se bâtit peu à peu une renommée dans le monde du roman. L’auteur césairois fait la «Une» cet automne des cahiers littéraires des grands quotidiens de Québec et de Montréal.

Il fait maintenant partie d’un club sélect d’auteurs qui cumulent les meilleures ventes des romans québécois pendant plusieurs semaines et dont chaque parution est vivement attendue.

Dans la foulée de la rentrée littéraire automnale, Richard Gougeon vient de faire paraît aux Éditions JCL, Les saisons de l’espérance, L’innocence. Une histoire qui prend naissance à Montréal pour se transporter en Montérégie, plus précisément à Rougemont où l’auteur prend plaisir à nous amener dans des coins de paysage bien connus : l’école primaire Saint-Michel, Forand Sports-Excellence, à Saint-Césaire…

Le roman raconte l’histoire d’un garçon, dans un contexte contemporain à Montréal, au début des années 2000. Charlemagne naît de l’union éphémère de Florence, une infirmière et un peu bonasse avec un homme de peu de vertu, imbu de sa personne, qui ne veut rien savoir de l’enfant. «C’est moi où c’est lui ! », dira-t-il.

Florence décide donc d’élever seule son enfant. En grandissant et en l’absence d’une figure paternelle, le garçon devient indiscipliné. Puis Florence rencontrera un autre homme Manuel, plus avenant, et le suivra dans les vergers de Rougemont. Yann, le géniteur de Charlemagne reviendra dans le portrait, reprenant soudainement son rôle de père, entraînant son fils dans ses activités illicites.

Les saisons de l’espérance, L’innocence, est le treizième roman de Richard Gougeon. Un deuxième tome viendra conclure l’histoire et paraîtra à l’automne 2018. Il publiera également au printemps 2018, le tome trois du Bonheur des autres.

 

L’écriture à plein temps

Retraité de l’enseignement, Richard Gougeon a été professeur de mathématique à l’école secondaire Paul-Germain Ostiguy à Saint-Césaire. Jamais il n’a pensé connaître une seconde carrière aussi prolifique comme écrivain.

Il obtiendra la notoriété au tournant de 2008 avec la maison d’édition Les Éditeurs Réunis, avec ses romans historiques Le roman de Laura Secord, Les femmes de Maisonneuve, la série L’épicerie Sansoucy.

« J’ai officiellement pris la plume à plein temps au lendemain de ma retraite en 2007. J’avais lancé un premier livre, l’Oie grasse et l’escogriffe, en 2005. Pour moi, l’écriture était un projet de retraite. Mais j’étais bien loin de penser que j’en ferais une vraie carrière. J’y investis beaucoup de temps. Heureusement, je peux compter sur la complicité de mon épouse Martine, qui me supporte dans cette aventure. Écrire, c’est comme pénétrer dans un engrenage où tu as des échéanciers à respecter. Ce qui m’aide à être productif, c’est cet équilibre que j’ai réussi à trouver dans ma vie. Je suis actif. Je bouge beaucoup et je vais souvent faire des marches en montagne avec un groupe d’amis.  C’est impossible pour moi de rester assis devant un ordinateur pendant huit heures. Je ne serais pas fonctionnel», explique M. Gougeon.

L’auteur a encore plusieurs idées en têtes pour d’autres romans dont un, qui dépeindra l’univers des salons des artisans, qu’il connaît bien pour les avoir fréquentés.

«Au début de ma carrière d’écrivain, j’ai fait de belles rencontres dans ces salons, avec de vrais personnages de romans. Comme on y passe beaucoup de temps, bien souvent des week-ends entiers, on peut y avoir de bonnes conversations. Ça m’a donné un contexte pour camper une nouvelle histoire», conclut-il.

Richard Gougeon sera très présent cet automne dans l’espace public, dans les salons du livre notamment. Le week-end dernier, il était à celui du Saguenay. Suivront ceux de Sherbrooke, Rimouski et Montréal.

Photographies: André Corbeij/Reproduction Interdite ©