Paul-Henri Hudon
HISTOIRE – Bin oui ! Nos traditions se perdent. Qui fête encore la «Sainte-Catherine» le 25 novembre ? Qui organise encore des épluchettes de blé d’Inde ? Qui se déguise encore lors du «Mardi Gras»?
Toutes ces célébrations joyeuses ont été rangées dans les oubliettes. Elles ont remplacé par la morbide Halloween anglo-saxonne. Ou par le «Thanksgiving» ,commercial, à la dinde américaine. Et on voit même surgir des «Black Friday» (Vendredis noirs) où on achèterait du bonheur au centre d’achats.
Prenons la «Sainte-Catherine», c’était pourtant l’occasion rêvée de rencontres charmantes, où des gars en perspective de mariage pouvaient s’éprendre d’une Catherine qui soupirait d’attendre. Des moments de bonheur… Combien de fiançailles se sont nouées après une épluchette de blé d’Inde ? Hein. Et les Mardis gras de mars, quand on jetait les masques, qu’on découvrait les pommettes rougeaudes de la belle ou du galant, quand les regards se disaient «au revoir» ?
Et on pourrait encore citer la «Fête de la Grosse Gerbe», qui soulignait avec moult rhums des Îles, la fin des récoltes; que les voisins et voisines pouvaient se découvrir des penchants subits; que se nouaient des rencontres d’hiver menant à l’autel du mois de mai. Hein ! Pas belles ces pastourelles campagnardes qui faisaient danser les coeurs !?!
Les photos ci-incluses, d’une belle époque révolue, rappellent la vieille coutume de«coiffer Sainte-Catherine» d’un couvre-chef ayant les couleurs jaunes et vertes.
Les illustrations proviennent de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, Fonds Lottie Magaveny, Une “catherinette” (1877-1958), trésor oublié qui avait épousé l’école et l’enseignement à Chambly.