De la belle visite à l’école de Ramezay !

MARIEVILLE – Depuis quelques années, l’éducateur physique Benoit Pépin de l’école de Ramezay convie des athlètes olympiques et paralympiques à venir rencontrer ses élèves afin de venir parler de leur cheminement à travers les épreuves du sport bien sûr, mais aussi de la vie.

La semaine dernière, les élèves du deuxième cycle faisaient la connaissance de José Rebelo et Chantal Beauchesne, qui ont représenté le Canada en volleyball assis aux Jeux paralympiques.

Cette rencontre a permis aux élèves de prendre toute la mesure du courage de ces athlètes qui, malgré les durs coups de la vie, ont su se relever pour atteindre les plus hauts sommets.

«Depuis trois ans, deux fois par année, nous invitons des athlètes via le programme Jouez gagnant ! qui offre aux écoles et à certains organismes la possibilité d’inviter un athlète ou un entraîneur de niveau international à venir partager sa passion pour le sport lors d’une conférence. Il vise à promouvoir les valeurs et les bienfaits du sport et de l’activité physique auprès des jeunes. Dans le cas de Chantal et José, c’est à l’initiative d’un parent d’élève qui les connaît. Ces deux athlètes paralympiques nous ont parlé de leur vécu, de leur accident qui les a handicapés et de leur parcours sportif», explique Benoit Pepin.

Parmi les questions souvent posées par les jeunes aux athlètes celle de la différence revient souvent sur le tapis.

«Ces conférences ont justement pour but de sensibiliser les jeunes aux différences. Les athlètes paralympiques ont beaucoup de vécu. Ils ont eu à faire preuve de courage et d’effort pour se réaliser à travers le sport. Les enfants sont toujours très impressionnés par ces conférences. Les athlètes sont très généreux de leur temps. Ils racontent beaucoup de détails techniques et d’anecdotes autour de la pratique de leur sport. Dans le cas de Jose et Chantal, ils pratiquent le volleyball assis au sol. Les élèves ont pu l’expérimenter avec eux. Moi-même je l’ai essayé et ce n’est pas facile»,  lance M. Pepin.

Pour Chantal Beauchesne, les conférences dans les écoles permet au mouvement paralympique de rayonner. «Pour nous les athlètes, ces rencontres sont très importantes pour faire passer le mot, faire connaître le mouvement paralympique. Notre mission est de dire aux enfants qu’ils peuvent, malgré un handicap, se joindre à un sport dès leur prime jeunesse. Ils pourraient même devenir des athlètes incroyables. Les enfants sont souvent bien impressionnés par notre histoire personnelle. Comment j’ai perdu ma jambe. Ils posent aussi beaucoup de questions sur ma prothèse. Sur son fonctionnement. Ils aiment aussi beaucoup nos médailles», mentionne Chantal.

Le sport comme rédemption

Le 26 avril 2009, Chantal Beauchesne était passagère sur une motocyclette qui a eu un accident dans sa ville d’origine de St-Isidore, en Ontario. Elle a été projetée dans les airs et sa jambe gauche a été amputée sur place après avoir été tranchée par un câble d’un poteau d’Hydro.

« Le sport m’a sauvée », dit-elle. « Sans le sport il aurait été difficile de me réhabiliter aussi vite que je l’ai fait et d’accepter ce qui m’est arrivé. »

Chantal a montré son solide leadership et ses habiletés dans le jeu aux Jeux parapanaméricains de 2015 à Toronto. Elle a aidé le Canada à gagner la médaille de bronze et à mériter une place aux Jeux paralympiques de Rio 2016.

Rio sera la première participation aux Jeux paralympiques pour une équipe canadienne de volleyball assis. La membre depuis six ans de l’équipe nationale a découvert le sport quelques mois après avoir terminé sa réadaptation.

Elle participait à la course de l’armée de cinq kilomètres en 2009 à Ottawa quand l’ancienne membre de l’équipe nationale de volleyball assis Karen McCoy lui a suggéré d’essayer le volleyball assis.

L’athlète, qui a toujours maintenu un haut niveau de conditionnement, a découvert qu’elle avait un don pour le sport même si elle n’avait jamais joué à la version sans handicap. Un an plus tard, elle a fait l’équipe nationale et a aidé le Canada à terminer 12e au Championnat du monde.

José Rebelo

José Rebelo a perdu sa jambe à 19 mois quand un camion est passé sur sa jambe quand il était en vacances avec sa famille. Les médecins ont dû l’amputer de la jambe droite, juste sous le genou. Il a prolongé une carrière déjà brillante pour participer aux Jeux parapanaméricains 2015 à Toronto.

Le résident de Saint-Hubert a été un pilier de l’équipe nationale pendant plus d’une décennie. Il a été membre de l’équipe nationale de volleyball debout de 1996 à 2002. Il a aidé le Canada à remporter la médaille d’argent aux Jeux paralympiques de Sydney 2000 et pour les titres mondiaux en 2002, 2004 et 2006.

Il a changé pour le jeu assis en 2007 et a joué un rôle important dans le développement du Canada comme aspirant au niveau international.

Même s’il lui a fallu un an pour s’ajuster au jeu assis, Rebelo dit que le changement a probablement prolongé sa carrière de joueur. Il dit que ses plus gros ajustements entre debout et assis ont été sa vision globale du jeu, les angles de frappe et être à l’aise dans ses mouvements sur le sol.

Faits saillants de sa carrière

Jeux parapanaméricains de Toronto 2015 ; médailles de bronze aux Jeux parapanaméricains 2007 et 2011 ; titres mondiaux en volleyball debout 2002, 2004, 2006 ; médaille d’argent en volleyball debout aux Jeux paralympiques de Sydney 2000.