Ère glaciaire et canicule !

 

 Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Il fait chaud. Oui ! Et la chaleur persiste. Que oui !!! Mais patience. Il suffit de rien pour qu’on retombe en hiver. Voyons ce que l’histoire nous enseigne:

Le refroidissement des étés  Au Canada comme en Europe, les étés ne se ressemblent plus. Là, comme ici, les grandes chaleurs tropicales qui nous tenaient en haleine, deux à trois mois durant, ont disparu. … Un tel phénomène, le refroidissement progressif de nos étés ne pouvait cependant échapper à l’attention de nos savants… (La Minerve, 16 septembre 1891).

L’année sans été, 1816. Il n’y eut pas de printemps et l’été ne vint jamais. 1816 resta dans l’histoire comme l’année sans été.  Les récoltes furent désastreuses. En Irlande, une famine associée à une fièvre typhoïde fit 65 000 victimes.

En Nouvelle-Angleterre, où cette année resta dans les annales sous le nom du Grand Gel, les gelées matinales persistèrent jusqu’en juin et presque aucune semence ne leva. En l’absence de fourrage, le bétail mourut ou dut être abattu prématurément (Bryson, Bill, Une histoire de tout ou presque, Payot, 2007, 648 pages. p. 507-508).

En 1815, sur l’île de Sumbawa en Indonésie, une montagne du nom de Tambora explose faisant 100 000 victimes. C’était la plus grande explosion volcanique depuis 10 000 ans, 150 fois plus forte que celle du mont Helens, l’équivalent de 60 000 bombes d’Hiroshima. Des tonnes de cendres, de poussière et de suie s’étaient répandues dans l’atmosphère, obscurcissant les rayons du soleil et provoquant un refroidissement de la planète. L’éruption a affecté océans et tropiques, et tous les records de baisse de température ont été battus en 1815 et 1816.

Cette catastrophe fut à l’origine d’« étés glacés ». L’été sans soleil de 1815 en Nouvelle-Angleterre causé par le blocage des rayons solaires par les particules de soufre réparties dans l’atmosphère et la stratosphère.

L’été 1816, le plus froid jamais enregistré en Europe (dans les pays dotés d’une météo fiable), fut à l’origine d’une famine qui fit plus de 200 000 victimes en Europe. Les Alpes suisses furent particulièrement touchées, à tel point que pendant l’été 1816, il y neigeait presque toutes les semaines. (Tambora, Wikipédia, Internet).