Histoires d’animaux. Ou quand les animaux font des histoires !

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Au cours de la grande histoire universelle, divers animaux se sont signalés par leur présence opportune. Je citerai les éléphants d’Hannibal, les oies du Capitole, les chevaux sur les champs de bataille, les pigeons messagers, la chienne Pilote de Lambert Closse, etc. Ça, c’est le côté théâtral de l’Histoire.

Il se trouve aussi des situations où l’animal s’est inscrit, sans le savoir, dans la petite histoire locale. Voyons un peu:

Des loups causent des dommages à Saint-Hyacinthe à trois lieues du village. Une centaine de moutons et un cheval ont été dévorés par les loups (La Minerve, 15 juin 1835).

Nous apprenons qu’une panthère ou cougar, mesurant 7 pieds de longueur a été tuée près du mont Beloeil. Dans l’espace de quelques jours, près de 21 moutons avaient été dévorés par cet animal féroce. On ne peut s’expliquer la présence d’une panthère dans les bois voisins de Beloeil. Un malin nous assure que c’est là sûrement un membre de la famille heureuse (Happy Family) de quelque ménagerie ambulante (Le Courrier de St-Hyacinthe, 13 janvier 1860).

Vendredi soir, le cheval du postillon qui mène la malle de Sorel à Saint-Hilaire a gelé en chemin. À peu près à deux lieues de Sorel, cette pauvre bête dut arrêter dans un banc de neige de plusieurs pieds de hauteur. Le postillon se vit obligé d’aller à la première maison chercher du secours. Quand il revint, le cheval était gelé. (Le Sorelois, mardi 2 mars 1886, page 3).

La fille de Pierre Casgrain de L’Ange-Gardien, Edwige, 5 ans est tuée par une piqûre de mouche à miel. (Le Courrier de St-Hyacinthe, 9 novembre 1860).

La voie du chemin de fer des Comtés-Unis est envahie par les chenilles, en quantité moindre cependant que l’année dernière. C’est la région de Saint-Grégoire, Rougemont et surtout près du mont Johnson qu’elles sont plus abondantes. L’express, mercredi soir, a été quelque peu retardé. Les roues de la locomotive étaient recouvertes de ces insectes.  (Le Sorelois, vendredi 2 juin 1899, page 2). La récolte des pommes, des poires et des cerises dans le Maine est gravement menacée par les chenilles dont cette région est infestée. (Le Sorelois, 30 juin 1899, page 4).

Jean de La Fontaine se servait des animaux pour instruire les hommes. Pas bête !!!


Illustrations: Alexandre le Grand et son cheval Bucéphale. Lambert Closse et sa chienne Pilote.