Il y a à Chambly une rue “Des Carrières”. Mais où se trouvent les carrières ?

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Deux cartes du territoire de Chambly-Canton, l’une datée de 1913 (photo du haut), l’autre de 1928, nous montrent un “pond”, (No 38)  une sorte de mare, formant un bassin d’eau stagnante. Remarquez que le cartographe situe cette excavation à deux endroits différents, l’un derrière l’église Très-Saint-Coeur-de-Marie; l’autre à l’angle de la rue Viens… Ce qui est tout de même étonnant !

Or, il n’existe pas à cet endroit de dépression de terrain pouvant engendrer une fosse naturelle. Il nous semble que ce trou d’eau soit de nature humaine, comme une carrière en surface d’où on aurait tiré quelques roches calcaires. La trouée se serait remplie d’eau stagnante.

Nous croyons que cette cavité ait pu constituer la carrière “inconnue” dont font mention des archives. En 1810, quand on reconstruit l’église incendiée, certaines pierres “provenaient des carrières de Chambly-Canton”. Mais nous n’avons pas les preuves.

Carte 1928

Pour ce qui est des piliers du pont de chemin de fer sur le Richelieu, on ira chercher la pierre à l’île Lamothe, en 1874.  Aussi certaines pierres du canal en 1843 avaient été importées de l’île Lamothe.  On va aussi chercher les pierres à la montagne Sainte-Thérèse.  Pour l’édifice de la manufacture de coton, en 1881, on transporte la pierre depuis Caughnawaga.

En février 1918, on donne de nouveaux noms aux rues. La rue du Dépôt s’appellera désormais la rue de l’Église, la rue du Petit-Canada devient la rue St-Jacques; celle du Canal est rebaptisée Saint-Georges, la rue du Moulin devient la rue Willett et la rue du Marché s’appellera désormais la rue St-Joseph (aujourd’hui rue Lafontaine).  (Armand Auclaire, Programme Souvenir, 1849-1949).

Cartes: Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Fonds Lajeunesse