Investiture du P.Q. dans Borduas : Lancement de campagne pour Marilou Alarie

BELOEIL – Déjà bien engagée sur le terrain depuis quelques semaines, Marilou Alarie lançait mardi soir, 8 mai, sa campagne à l’investiture du Parti Québécois de Borduas, sur le thème de la culture et du patrimoine culturel et historique. Près d’une quarantaine de personnes étaient au rendez-vous.

C’est à la Galerie France Malo, à Beloeil, que Marilou Alarie accueillait son équipe et les membres. Il était tout naturel pour la candidate de lancer sa campagne sur le thème de la culture, Borduas étant assurément le berceau culturel de la Montérégie. Qu’il s’agisse des arts de la scène, des arts visuels, les artistes d’ici, tels les Borduas, Ozias Leduc, Jordi Bonnet, Nicole Tremblay, France Malo, L’Arrière scène, le Chœur de la Montagne et plusieurs autres, tout comme les événements, organismes et institutions muséales ou autres font rayonner la région.

«Le gouvernement doit revoir sa politique culturelle et c’est un chantier sur lequel je travaillerai avec passion», affirmait Marilou Alarie, qui comme conseillère municipale, a travaillé à la signature de la première politique culturelle de Saint-Bruno-de-Montarville.

C’est donc convaincue que les artistes font émerger une culture qui permet au Québec de se construire, de se connaître et de se distinguer qu’elle s’engage avec le Parti Québécois à augmenter de façon significative le budget du ministère de la Culture et des Communications dès la première année du mandat, à soutenir vigoureusement l’industrie culturelle à l’ère numérique, à faire une place plus grande à la culture à l’école par des sorties, des bibliothèques plus garnies et à soutenir les initiatives artistiques porteuses pour la relève.

Pour protéger et revitaliser le patrimoine culturel et historique, la candidate préconise la création d’un ministère du Patrimoine Québécois et l’attribution de ressources suffisantes aux acteurs régionaux et locaux, ainsi qu’aux organismes, comme les Sociétés d’histoire.

Le français et la société québécoise

Pour la protection du français, Marilou Alarie croit à la nécessité d’augmenter le nombre d’heures consacrées au français dans les écoles primaires et secondaires des réseaux francophone et anglophone. Elle estime par ailleurs que l’instauration d’une épreuve uniforme de français dans les cégeps anglophones, obligatoire à l’obtention du diplôme, serait pour ces étudiants une corde de plus à leur arc.

Elle se dit est prête à défendre le programme qui propose de soumettre les entreprises de 25 à 50 employés à la procédure de francisation, tout en leur offrant l’accompagnement et le soutien appropriés.

La culture et l’ouverture vont de pair pour Marilou Alarie, qui soutient la vision de concordance culturelle  promue par le Parti Québécois, par opposition au multiculturalisme qui ne reconnaît pas l’existence d’une culture commune québécoise.

«Dans un modèle de concordance culturel, les Québécois et Québécoises d’adoption s’inscrivent dans un processus d’intégration à la collectivité alors que la société d’accueil,  elle, a le devoir de créer des conditions favorables au succès de cette intégration.  La francisation des nouveaux arrivants est un échec présentement», soutient-elle, rappelant que selon le dernier rapport de vérificatrice générale du Québec, seulement  40 % des immigrants ne connaissant pas le français s’inscrivent à un cours de français, cette proportion était de 60% il y a 8 ans.

Pour la candidate, c’est une situation qu’on ne peut pas tolérer, comme le fait le gouvernement actuel, l’élément fondamental de l’intégration à la société québécoise pour les nouveaux arrivants demeurant la connaissance de sa langue française et de sa culture.

Marilou Alarie s’engage dans cette campagne à l’investiture du Parti Québécois parce qu’elle souhaite défendre et mettre en oeuvre son programme qui propose des mesures concrètes pour assurer que le Québec conserve son identité, sa langue, son statut unique de nation francophone en Amérique du Nord.

«J’entreprends officiellement aujourd’hui ma course sur le chemin des victoires. Je vais travailler très fort au courant des prochaines semaines pour gagner la confiance des membres du Parti Québécois de Borduas. Le travail déjà entamé sur le terrain va très bien. Je suis convaincue qu’ensemble le 1er octobre nous reprendrons Borduas!», a-t-elle conclu.