Le maïs sucré de M. Charbonneau est arrivé !

 André Corbeij

MARIEVILLE – Ce midi, nous renouons avec une belle tradition vieille de plus d’un quart de siècle : la dégustation de nos premiers épis de maïs sucré de M. Charbonneau, que nous sommes allés quérir ce matin à son petit kiosque de fruits et légumes situé dans le Chemin du Vide, à Sainte-Angèle-de-Monnoir.

Pour les amateurs de maïs sucré en Montérégie, Daniel Charbonneau n’a plus besoin de présentation. Le sympathique personnage, qui se garde toujours de ne pas dévoiler le secret de sa recette aux curieux et insistants journalistes, nous a annoncé ce matin que sa récolte 2018 sera très bonne malgré l’été caniculaire que l’on connaît. « On n’a pas reçu beaucoup de pluie, mais notre système d’arrosage et d’irrigation a fait le boulot. Mais on nous annonce de la pluie cette semaine. On ne se lamente pas. Je n’ai jamais connu de mauvaises années», lance le jovial producteur dans un éclat de rire.

Au fil des décennies, le maïs sucré de M. Charbonneau est devenu LA référence en Montérégie en matière de production 100% locale. Si les consommateurs pressés se précipitent en juillet sur les premiers épis, il faut savoir que le légume atteindra son apogée en août et en septembre où là, la quintessence de sa saveur explosera en bouche.

Une ferme centenaire

La famille de Daniel Charbonneau cultive les légumes au 133, Chemin du Vide, à Sainte-Angèle-de-Monnoir, depuis près de 100 ans. La quatrième génération est en marche. Outre le légendaire maïs sucré, on y retrouve des fèves, des concombres, des tomates, des oignons, des citrouilles, des courges et même des fraises d’automne. On en retrouve présentement au petit kiosque familial du Chemin du Vide.

Depuis quelques années, M. Charbonneau propose aux familles un labyrinthe qu’il a créé dans son champ de maïs.

«Mon labyrinthe est tellement difficile à déjouer que les gens entrent et sortent au même endroit», s’esclaffe M. Charbonneau.

Le septuagénaire n’est pas près de prendre sa retraite. Il est au champ à 5 heures tous les matins et…dans les bras de Morphée dès 20 h.

«Quand tu aimes ton ouvrage, tu ne vieillis pas. C’est quand tu rentres à la job de reculons, que tu vieillis plus vite», philosophe le patriarche.

La cueillette des légumes et des fruits chez Daniel Charbonneau est effectuée avec peu de personnels. Ce qui lui garantit des produits frais tous les jours.

«Moi c’est la qualité qui importe. Ici, on cueille seulement le matin pour avoir de la fraîcheur en tout temps», conclut M. Charbonneau.

Photographies : André Corbeij/Reproduction interdite ©