Le miracle du scapulaire. Étonnant récit !

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Scapulaire, un bien étrange mot, “que les moins de vingt ans ne doivent pas connaître…”

La semaine dernière, M. Dumas de Crambourne, comté de Dorchester, avait allumé le poêle de son hangar avant de partir pour son ouvrage, afin de faire sécher du bois qu’il avait mis là l’automne dernier.  Malheureusement à peine dix minutes s’étaient écoulées que des étincelles jaillirent du poêle et mirent le feu. Comme le hangar était tout près de la maison, Mme Dumas qui aperçut la fumée s’empressa d’avertir son mari, qui était à travailler dans sa grange.

«Sans perdre un instant, M. Dumas accourut au hangar et essaya d’éteindre l’incendie. Mais en ouvrant la porte du hangar, il fut étouffé par la fumée. Ayant mis la main sur une échelle, il essaya d’éteindre le brasier par le sommet du hangar, mais en grimpant, il tomba à la renverse. Il se releva étourdi, mais nullement découragé.

Pendant ce temps, Mme Dumas, une de ces braves chrétiennes qui croient en la protection du ciel, mit ses deux petits enfants en prière, en disant que «si la maison brûlait, le petit Jésus brûlerait aussi».

Néanmoins, le feu consumait toujours et menaçait la maison. Tout à coup, cette brave femme qui était allé jeter de l’eau sur le feu, sous l’empire d’une inspiration divine, saisit son scapulaire et son chapelet et les jeta au plus fort du feu. Au bout de deux ou trois minutes, les flammes s’éteignirent rapidement… Une heure après, il n’y en avait plus. On s’empressa d’aller voir parmi les ruines si le scapulaire et le chapelet étaient brûlés. O ! Prodige. On retrouva ces deux objets intacts (Le Sorelois, 22 avril 1887, page 2).

Le scapulaire est une pièce de tissu porté au cou, relié par un cordon, et béni par l’Église comme objet de dévotion.

L’auteur a porté en son enfance ce scapulaire vert qui assurait, disait sa grand-mère, la protection contre les malheurs de la vie. Il en était ainsi des Rameaux bénis suspendus dans la maison qui possédaient ce pouvoir de “chasser le tonnerre”. Rien de moins.