Légende urbaine ou superstition ? Une croix qui flotte pour retrouver un noyé !

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – Un ami de la famille Grothé de Montréal, dont l’un des membres s’est noyé dernièrement à Montréal, a communiqué au journal Monde les renseignements suivants : Il parait qu’après de longues et infructueuses recherches pour retrouver le cadavre de M. Grothé, un chercheur s’avisa d’essayer l’expérience si souvent répétée de faire flotter une croix sur l’eau, en plaçant dessus un morceau de pain bénit de la dernière Pâque.

On se procura un morceau de pain bénit et on le plaça sur la croix. On lança ensuite celle-ci, avec son précieux fardeau sur le fleuve. Tous ceux qui avaient foi dans ce nouveau moyen de retrouver le cadavre, regardaient descendre la croix avec le plus vif intérêt.

Après avoir descendu le courant l’espace de 40 verges, elle s’arrêta subitement, puis tournant sur elle-même, elle décrivit un cercle et l’on vit au grand étonnement des personnes le cadavre de M. Grothé s’élever à la surface.

La petite croix a été confectionnée par une dame avec une épave. Elle n’avait pas plus d’un pied de longueur. On fixa les bras avec de la corde, attendu qu’on n’avait pas de clous dans la main. La veuve du regretté défunt conserve cette petite croix comme une précieuse relique et l’a fait encadrer comme un souvenir cher.

Références: Le journal Le Sorelois, 12 juillet 1889, page 2.