Les voyages forment la jeunesse !

MARIEVILLE – Et l’expression n’aura jamais été aussi vraie. Parlez-en à Clarysse, Valentine et Jean-Fabio, trois jeunes Français en stages de formation au Québec.

Notre sympathique trio fait partie d’une délégation de quelques de 200 jeunes européens parrainés par le Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, qui passeront deux mois parmi nous pour vivre une belle expérience en milieu de travail.

Pour Valentine Meurant (Grenoble), cela se passe à la Maison des jeunes à L’Adrén’ado, Clarysse Bernard (Aurillac), travaille au Centre d’Action bénévole à Marieville et Jean-Fabio Vigier (Bourges), chez Remtec, à Chambly, dans le département de design et d’ingénierie.

Pour ces jeunes, l’expérience de travail qu’ils viennent chercher ici leur permet d’approfondir et de mettre en pratique sur le terrain les champs de compétences acquis en classe, notamment en gestions de projets pour les unes et en génie mécanique, pour l’autre.

«Moi, je voulais voir ce que c’était la gestion de projets à l’intérieur d’un organisme. Chez Adrén’ado, j’organise des activités. En ce moment, c’est les camps de jour. À mon retour en France, je devrai remettre un rapport et un oral sur mon expérience vécue ici. C’est ce stage qui va déterminer l’obtention ou non de mon diplôme. Ce que j’aime de mon expérience en résidence ici pour deux mois, c’est de voir les habitudes des gens, de voir le pays d’un autre œil. Quand tu passes ici en coup de vent comme un touriste, tu gardes tes habitudes de Français. Je trouve que le Québec ressemble beaucoup aux États-Unis», lance Valentine.

«Oui nous connaissons comment fonctionne une entreprise en France, mais ici la façon de penser et d’être est bien différente. L’expérience du voyage, le contact auprès d’une autre culture sont des aspects que nous venons chercher au Québec. On n’a pas la chance d’aller au Canada tous les jours. Ce que j’apprécie dans mon stage, c’est que je peux faire autre chose qu’en France ou bien souvent, les stagiaires font le café et les photocopies ! Ici, c’est plus ouvert et nous sommes considérés comme de vrais employés. Moi au CAB je suis technicienne en administration. Mais la directrice, madame Audet, m’amène à des déjeuners-causeries à Richelieu pour rencontrer des organismes. J’ai la chance de côtoyer les acteurs locaux et je vois ce qui se réalise sur le terrain. C’est très stimulant», explique Clarysse.

Outre leurs stages de formation, les étudiants français en profitent bien sûr pour visiter le Québec. Les week-ends sont bien remplis. Ils ont notamment visité Ottawa et Québec et bientôt Toronto.

Depuis une douzaine d’années, M. Brodeur héberge chaque année des stagiaires en famille d’accueil. Cette année Valentine et Clarysse résident chez le Marievillois. Pour lui, le partage des cultures est très stimulant.

«La dynamique est toujours différente d’une année à l’autre. Depuis deux ou trois ans, je m’implique davantage avec les jeunes. On partage nos repas, on sort davantage les week-ends. Ces moments privilégiés permettent d’apprendre à mieux connaître l’autre. Et aujourd’hui avec les médias sociaux, on garde le contact. Au fil des ans, je me suis monté une belle équipe. En tout les cas, je ne pense pas avoir de la difficulté à me trouver un gîte quand je vais aller en France», conclut Simon Brodeur, dans un éclat de rire.