Mieux que le bonnet d’âne, que le coup de règle, que la “strap” de cuir ? Le courant électrique !

 Paul-Henri Hudon

HISTOIRE – “M. J. H. Rogers, jeune avocat de talent, vient de mourir à Montréal des suites d’un coup de règle que son maître d’école lui avait donné sur une jambe alors qu’il était encore enfant. Il en a souffert toute sa vie, mais dernièrement le mal s’est aggravé et il a fallu faire l’amputation. Il était âgé de 27 ans. (Le Sorelois, vendredi 14 janvier 1887, page 2).

La Tribune de Genève annonce une nouvelle qui promet de faire sensation parmi les écoliers. Un savant genevois, M. Henri Roget, vient d’imaginer un nouveau châtiment pour les écoliers récalcitrants.Il substitue aux lanières de cuir, au vulgaire martinet des fils métalliques articulés sur un conducteur de machine électrique, de façon à pouvoir infliger au coupable, attaché en face de l’appareil, des étincelles de toutes dimensions, proportionnées à la faute commise. L’avantage que ce nouveau système de fouettage possède sur l’ancien est de ne pas marque la peau d’aucune de ses marbrures cuisantes qui laissent au patient de si désagréables souvenirs. Avec l’appareil de M. Roget, la douleur ne dure que pendant la durée de la peine”. (Le Sorelois, 29 octobre 1886, page 2).

Parions que les écoliers de Genève, par défi, se sont fait une risée de confier leur corps à tour de rôle à cette science de basse tension. Question d’orgueil juvénile.

Mais en y pensant bien. Pourquoi ne pas moderniser l’école ? Installer des bornes de survoltage dans les classes ! Faire de l’électricité un transformateur de génie ! Une décharge de savoir !

L’apprentissage au kilowatt !