Nathalie Albert en trois temps !

André Corbeij

CHAMBLY – Il y avait une paye que nous nous étions entretenues avec la cantatrice Nathalie Albert. Cela remonte à 2009, où elle avait lancé son deuxième CD Le Call de l’Orignal, à titre de soliste, un album sur lequel elle nous dévoilait ses propres compositions.

Mais nous l’avions connu bien avant, à l’aube des années 2000, alors qu’elle évoluait au sein du trio vocal Les Moonlight Girls et se préparait à brûler les planches dans les comédies musicales West Side Story, Damn Yankees, et le spectacle Broadway.

Voilà quelques semaines, nous la retrouvions sur une scène à Saint-Hyacinthe, à chanter dans la comédie musicale ÉCHOS, de Lucie Éthier. L’occasion a fait le larron pour aller prendre de ses nouvelles. « Eh oui ! Je chante toujours ! », nous a-t-elle lancé en nous gratifiant de son plus beau sourire.

Ces dernières années, Nathalie a multiplié les projets sur la scène montréalaise jazz et en studio «sur invitation», précise-t-elle; son plus récent étant la participation au disque It’s Autumn,(2017) du guitariste Michael Berard, un compositeur de style bossa-nova.

Polyvalence et éclectisme, voilà la trame qui tisse la carrière de cette chanteuse née en Hollande et qui a immigré au Québec avec sa famille alors qu’elle n’avait que 2 ans et demi.

«Quand j’étais petite, je me cachais pour imiter Madonna ! Adolescente, j’ai fait du ballet classique et au cégep, j’ai fait mon DEC en photo. J’ai suivi une formation en chant classique sur le tard qui m’a ouvert les portes de l’école Vincent d’Indy puis de l’Université de Montréal», raconte Nathalie, qui participera à la finale nationale du Concours Musical du Canada.

Au fil des ans, elle a multiplié ses apparitions dans des événements privés et publics, notamment dans les Festivals de Jazz partout au Québec avec les Moonlight Girls et des Big Bands.

Elle aura la chance de se produire en Thaïlande et à Hong Kong avec des supers musiciens de jazz d’ici, entre autres le percussionniste Magella Cormier et le bassiste Norman Lachapelle.

En parallèle à sa carrière musicale, Nathalie Albert a ajouté une corde à son arc: la musicothérapie.

« J’ai actuellement trois chapeaux. Chanteuse, professeure de chant et de piano et musicothérapeute. Je travaille avec des personnes vulnérables et aussi en pédiatrie sociale. Je peux y voir au quotidien les bienfaits de la musique sur les gens, les apaisant ou les stimulant afin d’augmenter leur énergie. La musique génère des émotions. Elle représente un bon véhicule pour s’exprimer, socialiser et communiquer lorsque nous n’avons plus les mots pour le faire», explique Nathalie, qui a un pied-à-terre au Manoir Soleil, à Chambly.

Elle complétera cette année sa maîtrise en musicothérapie tout en poursuivant les vocalises en public. On pourra l’entendre les 11 et 18 septembre au Mayfair Cocktail Bar, à Montréal, dès 19 h. Elle offrira au public des chansons francophones jazzées.

Elle se produira également le 28 septembre au Cabaret Jazz Band avec le Cabaret Jazz Band dirigé par Pierre-Armand Tremblay. En octobre, elle sera chez Arto à Saint-Jean-sur-Richelieu, avec Pierre-Armand Tremblay et cie.

Photographies: gracieuseté Chris Dodds © et Bianca Lasenzaniro ©