Parlez-en mal …parlez-en en bien…

 André Corbeij

CHAMBLY – S’il y a un personnage qui ne laisse personne indifférent dans la belle Seigneurie de Chambly, c’est bien son premier magistrat, qui a été reconduit le 5 novembre pour un quatrième mandat consécutif, au plaisir des uns…et au grand dam de certains.

Pour plusieurs, le maire de Chambly apparaît comme «LA» figure de proue de la «Ville du bonheur», et la «Mieux gérée du Québec», et pour d’autres (ses adversaires politiques notamment et autres sources anonymes), il serait plutôt perçu comme un monarque désirant tout contrôler, qui ne laisserait aucune marge de manœuvre aux subalternes de la Ville, qu’il soumettrait à un «régime de terreur», dixit Steeves Demers, candidat défait à la mairie aux dernières élections municipales.

Les lettres et propos incendiaires de citoyens publiés dans les journaux locaux et sur Facebook jusqu’à présent, n’aident en rien à faire la lumière sur ce télé-théâtre, qui pourrait à lui seul ressusciter une nouvelle saison de «La Petite Vie» au petit écran.

Comment départager le vrai du faux de toutes ces allégations qui alimentent la toile et, depuis peu, les pages des respectables quotidiens de Mourréal ?

Quoiqu’il en doit, la Superbe du maire de Chambly vient d’en prendre un coup. En retrait de la vie publique pour cause de congé de maladie jusqu’au 3 janvier 2018; aujourd’hui, sur les ondes de la radio d’ICI Radio-Canada, ses adversaires ont dénoncé son comportement lors de la dernière élection.

Ce dernier aurait contrevenu aux règles d’éthique en serrant des mains à l’intérieur d’un bureau de scrutin, devant témoins, entre autres sous les yeux de la candidate élue Alexandra Labbé et Louis-Charles Benoît, représentant du candidat défait à la mairie.

« Je l’ai vu clairement discuter avec une citoyenne. La deuxième fois, il a clairement donné une poignée de main. Là, j’ai bondi de ma chaise bien entendu », précise Mme Labbé, qui a été élue par une majorité de 30 voix dans le district numéro 1», propos d’Alexandra Labbé, rapportés par la journaliste Marie-France Bélanger.

…et puis il y a les experts X, Y et Z de chaires universitaires réputées, qui ont statué sur le cas…arguant que le comportement du maire serrant des mains et bavardant avec des citoyens se situerait aux limites de la loi… les menottes ne sont pas bien loin….

Et ils y auraient d’autres «sources» qui auraient porté plainte sous le couvert de «l’anonymat…»

En analysant le tout de la manière la plus froide et objective, il nous semble que pour donner du poids (béton) à l’affaire, quelqu’un d’autre que les ennemis jurés du maire aurait pu corroborer ces allégations en jetant bas les masques ?

Mais là encore, comme tout au long de la campagne électorale sur laquelle il a flotté un malaise palpable, les conjectures vont perdurer, d’autant que maître Lavoie a fait savoir via le directeur général de la Ville, Michel Larose, qu’il n’avait rien à se reprocher sur son comportement lors du vote.

La démocratie aurait été mise à l’épreuve à Chambly… Avisez-nous si une marche des citoyens avec baston se met en branle pour faire tomber le régime en place…