Je préfère qu’on soit amants…Le 11e roman de Sylvie G.

CHAMBLY– À l’aube de la rentrée littéraire, les romans commencent à sortir de plus en plus tôt, question d’éviter la cohue et marquer des points dans l’espace médiatique. Une excellente stratégie qui a bien servi la prolifique auteure Sylvie G. dont le 11e roman, Je préfère qu’on soit amants, vient d’arriver chez les libraires.

Bien connue comme auteure jeunesse, la Chamblyenne nous revient avec un roman pour adultes, qui dépeint l’univers d’une jeune avocate irréprochable, (Emmanuelle Sanders), qui vent d’être nommée associée dans un prestigieux cabinet (White & Harris). Elle sera emportée par une histoire sexuelle torride et compromettante qui, à la demande de son patron, l’enverra chez un psy qui utilisera des méthodes peu orthodoxes pour recueillir ses confidences.

Sylvie G. explore dans son nouveau roman, bien sûr,  le sentiment amoureux, qu’elle vient pimenter avec son humour particulier. Ses livres portant le sceau de «roman pour elles», ou «chicklit», une appellation contrôlée de nos voisins du Sud, ont trouvés leur public tant au Québec qu’en France.

Onze romans donc, écrits en trois ans et quelques… on a voulu connaître la recette de l’auteure. Est-elle une Asperger ? « Aucunement», nous a-t-elle affirmé. L’auteure écrit dans un style simple et sans structure complexe, d’où cette grande facilité pour elle de noircir les pages à l’infini…

«J’ai toujours eu pour objectif d’écrire dans un vocabulaire qui rend la littérature accessible à un plus grand nombre de gens. Un roman léger comme mon dernier ça s’est écrit très rapidement», lance-t-elle.

«Au départ, j’ai commencé à écrire pour les jeunes avec des mots simples pour les intéresser à la lecture. C’est encore mon objectif. Il a y encore beaucoup de personnes qui éprouvent des problèmes de lecture. Je reçois des lettres de femmes qui me confient avoir eu un TDAH ou qui étaient dyslexiques et qu’avec mes romans, elles avaient découvert le bonheur de lire», explique l’auteure, qui avouera mettre beaucoup plus d’énergie à ses romans policiers, où les recherches demanderont un plus de temps pour rendre crédibles les scènes de crimes.

Comme bien des auteurs, Sylvie G. fonctionne par vagues créatrices d’une rare intensité. Lorsqu’une idée se pointe, elle le sait et se mettre en condition.

«Quand j’ai un flash, je peux devenir obsessive. Il n’est pas rare que je reste scotché à mon ordi 15 heures par jour pendant trois semaines», explique Sylvie G.

Je préfère qu’on soit amant est le quatrième roman pour adulte de Sylvie G. et il ne restera pas le dernier.

«J’ai beaucoup écrit pour les jeunes. Mais je me suis découvert cette nouvelle passion d’écrire pour les adultes. Les éditeurs m’en commandent de plus en plus. J’en ai déjà cinq de prévus pour 2018».

Le genre littéraire qu’a choisi Sylvie G. ne plaît pas à tous et provoque parfois les haussements de sourcils chez certains qui, pour se déculpabiliser, dissimulent sous les jaquettes de leurs grands auteurs, un roman de chicklit… Sylvie G. est bien consciente qu’elle s’adresse à un public féminin et elle assume entièrement son choix.

«La vie, les relations amoureuses, fait et fera toujours parti de l’humanité. J’écris de la romance légère certes, mais je pense qu’au travers mes histoires, j’y livre quelques impressions et observations qui feront réfléchir. La raison pour laquelle j’ai écrit ce livre, c’était d’abord pour parler d’anxiété, de performance au travail et de burn-out…oui mon héroïne (Emmanuelle Sanders) vit une romance, mais c’est au travers de sa thérapie que l’on apprendra à mieux la connaître. Je suis convaincu qu’il y a beaucoup de femmes qui vont s’y reconnaître» conclut Sylvie G.

 

Le roman Je préfère que l’on soit amants, de près de 400 pages est publié chez Les Éditeurs Réunis.