Un 15e roman pour Richard Gougeon !

André Corbeij

SAINT-CÉSAIRE – Un autre automne chaud en perspective pour le romancier Richard Gougeon qui vient de lancer son 15e livre, le tome 2 de Les saisons de l’espérance- Le désenchantement, parut aux Éditions JCL.

Ce second livre qui raconte sur près de 15 ans les péripéties de deux jeunes adolescents de la campagne à la ville, vient compléter l’amorce lancée par l’auteur dans le premier roman Les saisons de l’espérance- l’Innocence. Nous y rencontrions Charlemagne, né de l’union éphémère en Florence, une infirmière d’une désolante bonasserie et Yann, un adonis analphabète. Choisissant d’élever seule son enfant loin de la grande ville, elle part vivre en campagne pour élever son fils loin des mauvaises influences. Charlot y fera la rencontre de Félix, avec il nouera une amitié. Charlot renouera également avec son père biologique. Mais un événement tragique viendra tout bouleverser…

Dans le second livre, l’action se transporte en ville, Florence s’étant installée avec Charlot à Montréal. Sa santé se dégrade au même rythme que ses chagrins d’amour. Se retrouvant orphelin, Charlot emménagera chez Sonia, la mère aux mœurs légères de so ami Félix.

«Suite à un événement tragique, Florence décide de s’en retourner vivre en ville. Félix l’ami de Charlot s’y est déjà installé. Une nouvelle complicité se développera entre les deux adolescents. Les vices de la ville viendront mettre à rude épreuve cette amitié. L’intrigue prendra un tournant dramatique quand les deux garçons s’amouracheront de la même fille, Océane, une camarade de classe. Les choses se compliquent et Charlot est entraîné dans une manigance. La jeune fille fera une révélation qui changera à jamais la vie de Charlot», raconte Richard Gougeon.

Pour l’auteur, cette histoire se veut une satire de la société, où les valeurs transmises aux enfants peuvent avoir des conséquences lourdes sur leur futur.

«Je trouve que certains adultes peuvent souvent donner de mauvais exemples aux jeunes qui vont peut-être se laisser tenter par la drogue parce que leurs parents en fument. La mère de Félix est une prostituée qui entraîne son fils dans la même voie en le faisant entrer comme danseur dans un bar. L’appât du gain et l’accès facile aux biens de consommation peuvent faire davantage de mal que de bien. Charlot et Félix auront un parcours de vie bien différent. Pour l’un (Charlemagne), ce sera la charge de nouvelles responsabilités familiales arrivant très tôt dans sa vie (l’adolescent à 15 ans) et pour l’autre (Félix), retrouver le droit chemin, après des épisodes de dépravations et de désenchantement. Avec ce roman, j’ai voulu remettre en question les valeurs qui sont transmises aux jeunes. Qu’est-ce qu’on va leur laisser pour qu’ils deviennent des adultes responsables», explique l’auteur.

Publié en France !

Automne chaud donc pour l’auteur césairois qui participera à quatre salons du livre à compter de vendredi, soit ceux de Saguenay, Sherbrooke, Rimouski et Montréal.

Grosse nouvelle également pour l’auteur qui a vu les trois premiers tomes de la saga de l’Épicerie Sansoucy colligés en une seule brique de plus de 1200 pages et qui a été publié en France aux éditions France Loisirs. L’auteur planche sur un quatrième tome.

«Un quatrième tome ce n’était pas dans les plans. Mais je m’étais gardé une porte ouverte à la fin du 3e roman. Mon éditeur m’a convaincu  de poursuivre l’aventure. En relisant les trois premiers romans, l’inspiration est venue. Pour l’heure, 70% du 4e tome est complété», lance M. Gougeon, qui annonce que le lancement est prévu au printemps 2019.

Retour au roman historique

Richard Gougeon renouera avec le roman d’époque. Après avoir publié Les femmes de Maisonneuve et Le roman de Laura Secord, il s’attaquera à une histoire qui se déroulera à la fin du XIXe siècle qui s’inspirera de la vie d’une des premières femmes syndicaliste au Québec : Christine Cadet,  d’origine européenne.

«Elle a travaillé dans une usine de textile dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et elle y aura laissé sa marque. Il y a même une plaque dans ce quartier qui sera dévoilée en sa mémoire qui va l’honorer comme bâtisseuse. C’est comme ça que j’ai appris l’existence de cette femme. J’ai proposé l’idée à mon éditeur qui a approuvé. Le roman paraîtra en 2020», conclut l’auteur.

Photographie : André Corbeij © / Journal le Montérégien Inc.