Un fils déchu de race surhumaine !

Paul-Henri Hudon

HISTOIRE C’est ainsi que le poète canadien Alfred Desrochers se définissait, en faisant allusion au peuple d’où il est issu. On ne compte plus les géants de notre pays que la force a immortalisés. Ou que la légende a porté sur les monuments.

Les Ignace et Michel de Salaberry, les Louis Cyr, les Victor Delamarre,… jusqu’à Hugo Girard, Christian Savoie et Jean-François Caron de nos jours. Et j’en passe.  Mais je n’oublie pas notre contemporain et voisin, Roger Bouchard de Chambly qui a soulevé, à 72 ans, 1716 livres. Un record.

On a écrit que “c’est la force physique de nos aïeux qui leur a permis d’explorer ce continent en tout sens, de le développer, de fonder les groupes, de les défendre contre les attaques. Aujourd’hui que la force des machines remplace en grande partie la force de l’homme, nous avons encore un profond respect, une admiration sincère pour nos hommes forts. Ils représentent pour nous le type idéal de la race”. (La Presse, mars 1906, texte de Joseph-Pierre Gadbois).

Quoiqu’il en soit, on observera que le tableau du bûcheron illustre bien cette puissance musculaire, cette robustesse d’acier d’un hercule vigoureux. Jambes et cuisses de surhomme, à la soviétique.

Je suis un fils déchu de race surhumaine

Race de violents, de forts, de hasardeux

Et j’ai le mal du pays neuf que je tiens d’eux

Quand viennent les jours gris que septembre ramène. (Alfred Desrochers, 1929)

Illustration: Internet. Le bûcheron, peintre anglais Robert Wickenden, installé à Montréal en 1900.

Source: https://www.tvanouvelles.ca/2011/12/10/1-700-livres-souleves-a-72-ans